À La Chapelle-Glain, ils sont 5 associés à entretenir les 120 hectares de terres que compte la ferme : Michel, son fils Thomas, Jean-Luc, Anäis et Vincent le boulanger.
Michel nous emmène voir les cinq truies Longué et leurs petits, une race de la fin du XIXeme siècle née dans le Maine et Loire, aujourd’hui menacée. C’est un de ses amis qui a redémarré la race, ça l’a convaincu. « C’est vraiment le contre exemple du porc industriel, là il nous faut minimum un an pour faire un cochon gras » nous dit-il.
Bien que cette race rustique soit quelque peu moins grasse que son cousin le Porc Blanc de l’Ouest, Michel en apprécie la finesse de la chair.
« Le cochon c’est pas du porc ». Ses bêtes à lui sont élevées en plein air, profitant si elles le souhaitent de petits abris qui protègent les porcelets des renards et sont nourries exclusivement des productions de la ferme à commencer par le lactosérum résultant de la fabrication des fromages de brebis, mais aussi des restes de pain et d’un mélange céréalier. « On n’achète absolument rien ».
Du côté des ovins, les 5 associés élèvent des Solognotes, une race à viande, elle aussi, menacée. Et des Lacaunes dont ils transforment le lait en de délicieux fromages.
Les vaches, des jersiaises, sont arrivées avec Jean-Luc, ancien éleveur laitier et associé de la ferme. Elles ont été gardées comme vaches nourricières et élèvent chacune environ trois veaux par an « ça fait une viande très goutûe, très tendre avec un gras jaune ».
Pour compléter les activités du lieu, 300 kg de pain sont panifiés chaque semaine avec les variétés paysannes de blés produites à la ferme.