Outre cet engagement “triple zéro” (zéro antibiotique, zéro rejet polluant, zéro conservateur) il restait à Lisaqua plusieurs problématiques à surmonter : l’importation des bébé-crevettes, la consommation en eau et en énergie et l’alimentation nécessaire à la croissance des crustacés.
Afin de répondre au premier enjeu et après avoir importé, pendant 4 ans, des larves depuis le continent Américain, l’entreprise a développé sa propre écloserie.
Les gambas naissent désormais, en partie, sur place et sont ensuite élevées durant près de 4 mois dans différents bassins, avant d’être pêchées et commercialisées.
Concernant le second enjeu et la question énergétique, si la ferme nantaise n’est pas modèle en la matière, pour la suite de son déploiement, Lisaqua va, par la suite, s’implanter à proximité d’entreprises productrices de chaleur. Ainsi la start-up nantaise va implanter sa prochaine ferme en 2025 en Seine-et-Marne en partenariat avec Véolia et valorisera là la chaleur résiduelle issue du traitement des déchets.
Quant à l’eau, la ferme fonctionne en circuit fermé, filtrant continuellement l’eau des bassins d’élevage.
Cependant, là où le défi s’avère probablement le plus compliqué, et ce comme dans tous les modèles de pisciculture et de crustaticulture, c’est au sujet de l’alimentation.
Actuellement, les crevettes élevées par Lisaqua dépendent à 85% de farines animales et végétales non produites sur place. Bien que l’aliment aquacole choisi soit sans OGM et certifié « Friends of the Sea », ces farines restent issues, en partie, de la pêche minotière d’espèces sauvages et ont, par conséquent, un impact direct sur les ressources des océans.
Mais Lisaqua travaille avec son partenaire fournisseur d’aliment (Le Gouessant) à fournir un aliment plus durable.
D’ici l’été 2023, l’entreprise s’approvisionnera en aliments “FIFO zéro” (Fish in / fish out), dont les farines et huiles de poisson proviennent des co-produits de l’industrie du filetage, plutôt que de la pêche minotière.